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Le temps qui passe ou l'impermanence

On a beau se dire dès qu’on peut, sans forcément en comprendre le sens d’ailleurs, que le temps n’existe pas, alors pourquoi donc passons-nous notre temps justement à nous dire que n’avons pas le temps de faire ci ou ça ou que nous devons prendre du temps pour autre chose ?
Le temps passe bien pourtant, nous voyons bien notre calendrier défiler à une terrible vitesse. Mais s’il n’existe pas, pourquoi passe-t-il quand même ?
La réponse tient au référentiel que nous utilisons. C’est-à-dire que nous avons besoin de notre calendrier pour avancer dans notre vie concrète, active et plus ou moins construite, pour connaître les jours d’ouverture des magasins ou prendre des rdv par exemple. Mais le temps reste une perspective, il nous est arrivé à tous de trouver le temps long ou de prendre notre temps pour une tâche. S’il était si concret que cela, nous n’aurions pas de différence de perception.
Pour autant ce même temps nous aide à mettre en place notre évolution. Nous nous sommes tous rendus compte que le temps qui passe agit sur notre développement : nous nous retrouvons devant des problématiques que nous sommes capables de résoudre à un instant T alors que depuis 10 ou 20 ans nous ne pouvions pas les regarder en face et mettre en place les actions qui nous auraient libérés.
Dans le même ordre d’idée, nous disons souvent que le temps guérit toutes les blessures. Sur ce point de vue, c’est plus ou moins vrai. Effectivement le temps peut nous aider à prendre du recul sur certains événements et nous permettre ainsi de lâcher suffisamment prise pour envisager de commencer à peut-être tout doucement nous détacher légèrement de certains aspects de ces traumatismes… vous voyez où je veux en venir ? Le temps ne fait pas vraiment son œuvre, c’est à force de vivre d’autres expériences que notre vie se remplit, que nous évoluons, malgré nous parfois, et que ces changements finissent par éroder des fortifications que nous pensions imprenables. Ce qui permet à l’Univers d’entrouvrir une brèche pour nous aider à régler de vieux schémas ou à panser de vieilles blessures. Avant c’était trop tôt mais quand c’est le moment, on ne peut pas le rater.
Mais alors pourquoi disons-nous parfois que nous perdons notre temps ? Cet aphorisme n’a pas de sens intrinsèquement car, partant du principe théorique que nous évoluons à chaque instant de notre incarnation, notre temps est toujours notre pouvoir personnel et il ne tient qu’à nous d’en faire quelque chose de positif pour nous à chaque instant. J’explique souvent qu’il est simplement question de point de vue, ou de perspective, veut-on voir le verre à moitié vide ou à moitié plein ? Il est rarement totalement l’un ou l’autre en vérité, souvent nous y voyons ce qui est le plus simple pour nous, alors que si nous nous disons que chaque jour, chaque minute et chaque moment passé a une valeur – donc que notre verre est toujours au moins à moitié plein – ne changerions-nous pas d’avis sur notre perte de temps ?
Car en vérité, le monde n’est jamais allé aussi vite qu’à l’heure actuelle. Les transports n’ont jamais été aussi rapides, nous avons internet, les e-mails, les téléphones portables, des voitures qui fonctionnent sans chevaux, pour paraphraser Nostradamus, et malgré cela nous courons tous après le temps. N’est ce pas là non plus également une question de perspective ? Malgré tout ce qui existe pour nous faire gagner du temps, pourquoi avons-nous l’impression d’avoir de moins en moins de temps ? Ne serait-ce pas plutôt parce que nous ne le prenons pas ce temps ? En lieu et place d’évolution positive de la société, ne serions-nous pas plutôt en involution à courir partout dans tous les sens sans prendre le temps de se poser les bonnes questions, d’aborder la vie avec notre verre à moitié plein et en conscience ?
Il est vrai cependant que le taux vibratoire de la Terre s’est modifié ces dernières années et que les jours ont réellement raccourcis, mais cela n’explique quand même pas tout.
Ce n’est certes pas si simple à mettre en place, peut-être même parfois encore moins à concevoir, pourtant l’impermanence est partout : le monde change, des personnes meurent, les situations évoluent nous forçant ainsi à nous adapter.
Nous devons régulièrement faire face à des deuils, pas uniquement de personnes chères à notre cœur, ce qui nous force à évoluer, à remettre en question nos schémas, à trouver de nouvelles solutions afin de ne pas être broyé par cette machine impitoyable qui continue sa course inexorable.
La fin d’un couple, d’une situation professionnelle, un déménagement, même un nouveau look peut être vécu comme une renaissance et donc revient à avoir fait le deuil de la situation précédente, cela revient à fermer un chapitre de notre vie.
L’impermanence des choses permet le renouveau, cela nous permet de vivre de nouvelles expériences et nous force à sortir de notre zone de confort afin d’évoluer. Si tout était statique, nous ne chercherions pas de nouvelles solutions et nous ne nous remettrions pas en question face à de nouvelles problématiques ; donc même si c’est parfois difficile à accepter, le temps œuvre pour nous et nous accompagne dans notre développement.
Accepter l’impermanence revient à accepter la vie et ses cycles, comme les saisons. Le principe de la vie même démarre avec une graine qui est semée et qui évolue au fil du temps, ce fameux temps qui n’existe pas, mais qui pour autant régit tout sur Terre et dans l’Univers.